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La « tauto-école » fonctionne en autogestion. Des co-président·es sont responsables moralement devant la loi, réuni·es au sein d’un « Collège solidaire, ouvert à tous les membres volontaires », qui assument une grande partie des « tâches nécessaires au fonctionnement de l'association : administration, trésorerie, secrétariat... ».
Pour autant, l’association valorise les prises d’initiative, l’autonomie et l’autogestion comme outils de contre-pouvoir et d’horizontalité. Ainsi, chaque adhérent·e de la tauto-école peut exprimer son avis, être force de proposition et de critique constructive, et ainsi participer à l’amélioration de la structure associative (qu’il s’agisse d’une refonte du fonctionnement ou d’une proposition de rendez-vous pour fêter chaque nouveau permis obtenu).
L’association appartient à ses membres par essence (et par gasoil), puisqu’il s’agit d’un outil collectif de mutualisation de moyens (financiers et matériels) et de services (pédagogiques et mécaniques) au service de personnes précaires ou heurtées par leur parcours au sein d’auto-écoles traditionnelles, dans une démarche d’éducation populaire.
[si on le retrouve, insérer partie du règlement sur nos valeurs politiques]
À Nantes, c’est à l’origine un groupe d’ami·es, de militant·es et de précaires qui se regroupent à l’été 2018 pour discuter d’une aventure lyonnaise inspirante et motivante. Ça commence comme ça.
« S'opposer à la solitude de la caisse de l'auto-école et à l'examen. Ne pas ingérer un dvd de codes dans une salle de cours ou se faire engueuler par un·e moniteur·rice. On veut tenter autre chose. Apprendre à se réapproprier et à partager des savoirs réservés aux experts. Réviser entre potes dans un canap et conduire en refaisant le monde sur de la zik de merde. »
- Brochure Auto-école buissonnière
Dans une démarche autonome et autogérée, les décisions peuvent parfois aller très vite et l’association se monte assez rapidement. Il apparaissait d’après l’expérience lyonnaise qu’il s’agissait du statut le plus confortable pour mutualiser la propriété d’un véhicule. Plusieurs pôles se montent simultanément : comptabilité, administration, communication, mécanique, site internet.
Les recherches de véhicule s’effectuent assez vite afin de pouvoir budgétiser rapidement les frais d’investissement et les frais de fonctionnement (fond de roulement). Cela permet d’enclencher une discussion et une décision sur notre fonctionnement financier. Attachés au prix libre, nous nous sécurisons toutefois afin de faire tenir notre fond de roulement. Nous avons notamment en tête que qu’il nous faudra racheter véhicule de moins de 6 ans à la fin 2020, puisque le notre ne pourra plus se présenter à l’examen du permis.
Un appel à dons, une soirée de soutien à succès, des apports personnels avec droit de reprise, et nous voici propriétaires de notre citroën C3 rouge, flambant neuve (ou presque avec ses 4 années au compteur) !
La première année est passée vite : il a fallu débroussailler de nombreux questionnements pratiques, effectuer diverses réparations en partenariat avec l’Atelier, agrémenter la voiture d’outils pédagogiques et administratifs, avoir les premiers tâtonnements et questionnements pédagogiques, ainsi que subir les premières galères d’inscription à l’examen. Une fois cela fait, nous étions sur les bons rails pour une seconde année bien plus productive en termes d’usage de la voiture.
En 2019 plus d’une dizaine de personnes ont utilisé la voiture, soit pour repasser un permis déjà obtenu mais invalidé ou suspendu, soit pour se rassurer après avoir abandonné une auto-école auparavant, soit pour commencer de zéro. En 2020, la crise sanitaire a retardé la plupart des passages de permis de nos adhérent.es. Les résultats sont en tout cas encourageants et nos objectifs sont atteints : en moins de deux ans, nous avons une centre de formation associatif autogéré fonctionnel qui est en capacité de présenter à l’examen des candidat·es aptes à obtenir leur permis B !
Insérer charte (s’il y en a une ?)
Site web de l'Atelier